Dr Maurice Stauffacher

Spécialiste FMH en psychatrie et psychothérapie - Formation complémentaire FMH hypnose médicale

 PSYCHOTHÉRAPIE ANALYTIQUE ET PSYCHANALYSE 

 PSYCHOTHÉRAPIE ANALYTIQUE ET PSYCHANALYSE 

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  • Dr. Freud

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Tout compte fait, l’expérience personnelle d’une psychanalyse bien conduite représente la forme la plus aboutie du traitement de la souffrance psychologique et de différents troubles mentaux, on pourrait dire la Rolls des psychothérapies. Point n’est nécessaire d’entrer dans un témoignage personnel, car nul ne pourrait proposer un traitement analytique, s’il n’en avait fait l’expérience sur lui-même.

La rencontre d’un psychanalyste aguerri représente une expérience unique et irremplaçable dans le cursus de formation d’un psychiatre et je ne saurais trop recommander cette expérience à mes jeunes collègues. Cependant, l’expérience psychanalytique nécessite un investissement considérable de temps et d’argent, l’indication médicale en est restreinte et nécessite un fonctionnement mental relativement développé et conservé. Avant d’apprendre à bien jouer la musique, il faut souvent réparer au préalable le piano ; raison pour laquelle nous proposons à nos patients toutes sortes de psychothérapies qui s’inspirent de la psychanalyse, mais que nous adaptons à chacun, à ses objectifs, à ses limitations, à ses disponibilités, à ses moyens financiers aussi. Très volontiers, nous introduirons des séquences hypnotiques, des interventions de type systémique, voire des médicaments ou une incapacité de travail, pour soulager la souffrance plus rapidement. 

L’objectif d’un travail analytique est simple. Depuis notre naissance, le destin de la conscience humaine consiste à nous connaître, à nous accommoder de notre personne. Autant devenir pour nous-même de bonne compagnie et savoir résoudre les conflits qui se présentent, faire des choix et par là-même découvrir le parfum inestimable de la liberté. Et les conflits abondent depuis notre enfance, en passant par la sexualité, les conflits de couples et professionnels. La première constatation de la psychanalyse en découle, à savoir que la base du psychisme est conflictuelle et mobilise nos ressources dans la frustration. La démarche analytique consistera à débusquer les différents aménagements, sous la forme de conflits intrapsychiques inconscients non-résolus, que nous percevons comme tensions internes, inhibitions, angoisses, dépressions et qui renvoient à un passé réactualisé.

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    Ces aménagements sont hautement individualisés, même s’ils renvoient à un destin commun. Là aussi c’est le patient qui est aux commandes et la psychothérapie peut commencer quand le patient est d’accord de parler et le psychothérapeute d’écouter.


    La parole est le « moteur de recherche » utilisé, si possible uniquement la parole. Elle conjugue et ordonne les données issues de nos différents langages personnels et corporels, notre inconscient. Encore faut-il y avoir accès, ce qui peut justifier le recours par exemple à l’hypnose. Si l’on n’y prête pas assez d’attention, le danger c’est de « mettre son inconscient en cage », de tomber dans des rationalisations qui augmentent notre savoir, mais ne changent rien à nos souffrances. Le psychothérapeute veille au grain et interprétera dans des mots compréhensibles pour le patient, les résistances, les répétitions transférentielles qui paralysent le processus.


    On retrouvera ce besoin, cette nécessité vitale pour évoluer, d’être compris et reconnu en tant que personne. Mais cela ne suffit pas, puisqu’il faudra encourager le patient affaibli par ses combats à trouver des solutions, à faire des choix courageux dans la réalité de son existence, qui tiennent mieux compte de son désir, de ses valeurs, mais aussi des limitations inhérentes.


    Avec l’expérience d’une vie, on s’apercevra que l’issue de ce « combat thérapeutique » est souvent incertaine, reportée à plus tard, non définitive; il y a des temps d’arrêt dans l’évolution de chacun, comme dans l’histoire des peuples, ce qui mobilise la patience du thérapeute qui acceptera son impuissance. Dans ces moments je me prends à penser que chaque psychothérapie refait l’histoire de l’impossibilité pour quiconque à guérir son frère ou sa sœur en humanité. On parlera alors de défaut fondamental, avec la possibilité pour le patient de vivre ce travail du négatif. Le médecin ayant pris conscience de cette dimension de son activité, saura tirer parti de la force de cette négativité. 

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